Depuis le Moyen Age, l’estuaire de l’Odet freinait les relations économiques et sociales entre le pays Fouesnantais et le pays Bigouden.
L’ancien régime instaure un droit de péage sur l’Odet.
Après la révolution en 1808 les autorités communales font construire le premier bac exclusivement piéton, un simple canot à rames.
E n 1817 un bac charretier le remplace, moitié canot moitié radeau toujours à rame manœuvré par trois marins. Les tarifs sont approuvés par l’autorité départementale.
En 1835 deux nouveaux adjudicataires en reprennent la gestion. Le 26 mars 1838 le bac est envoyé à la pêche en mer où il fait naufrage, le bac de remplacement sombre lui aussi.
Le 18 avril 1874 après de mauvaises conditions d’exploitation le conseil général du Finistère installe un nouveau bac charretier et ses infrastructures.
En 1890 deux bacs assurent le service. En 1902 l’un des deux fait naufrage il ne sera pas remplacé.
Le 1er août 1911 inauguration du premier bac à vapeur, construit à Rouen, assemblé à Locmaria à Quimper, il peut embarquer voitures charrettes et piétons. Il est tracté par des chaines mouillées dans l’Odet qui s’enroulent sur un tambour. Dès 1920 les chaines cassent, puis il prend l’eau et est réformé en 1925. L’ancien bac à rames reprend du service.
Le 29 juillet 1929 un nouveau bac à vapeur est mis en service. En décembre une violente tempête éclate, le bac fait naufrage il ne reprendra du service que le 10 avril 1931.
Le 11 août 1944 il est coulé par les allemands, les canots à rame reprennent du service.
En 1950 un nouveau bac diesel peut transporter 20 voitures et permet aux bigoudènes en coiffes de venir vendre leurs dentelles sur le port de Bénodet.
En 1951 le trafic annuel des véhicules de 28.000 atteint 290.000 en 1971.
Le 15 mai 1972 ce bac finira son service lors de l’ouverture du pont de Cornouaille.
Depuis 2016 un petit bac électrique effectue la traversée pour les piétons et vélos d’avril à septembre.
Source Foen Izella n°61