Afin de vous donner envie, c'est le moment de reprendre un texte de Louis Bolloré écrit en 1948 à Quimper et Combrit dans Le Guide de l'Odet Historique, Archéologique et Légendaire:
« En descendant L'Odet
L'Odet, ou primitivement "l'Oder", nom appellatif de rivière en celte, a toujours été pour nos ancêtres "La Rivière" par excellence. Nous aimons à croire que c'est elle qui a valu à Quimper son nom de "Camp sur la Rivière".
Simple ruisseau de quelques mètres de large seulement, au-delà de Quimper, l'Odet prend, à chaque marée, les proportions d'un grand fleuve, de cette ville à son embouchure: C'est sur ce parcours d'une quinzaine de kilomètres, qu'elle mérite le titre de "la plus jolie rivière de France ".
La beauté de ses sites, la douceur du climat de ses rives y ont attiré de tout temps seigneurs et bourgeois fortunés, ainsi que des moines en quête de solitude. Les nombreux vestiges romains découverts sur les berges témoignent hautement de l'attrait exercé par l'Odet sur les conquérants de la Gaule eux-mêmes.
Les châteaux, les manoirs et les prieurés qui surgissent dans les plus beaux sites des deux rives lui ont valu cet autre titre, non moins flatteur que le premier de "Petite Loire". Mais la richesse des futaies qui la bordent tout le long de son cours, les teintes nuancées de leurs multiples essences lui donnent plus de charme que le grand fleuve français.
C'est également sur ses bords, au cœur de cette Cornouaille sentimentale, pétrie du mysticisme superstitieux des Celtes, que les légendes ont trouvé le plus de créance. Lutins et revenants continuent à animer ces lieux enchantés de leur présence éthérée et leur communiquent un attrait de plus.
»